En 2023, 44% des salariés en France sont en situation de détresse psychologique, selon le dernier baromètre d’Empreinte Humaine.
On comprend alors que les risques psychosociaux, ou RPS, font partie intégrante des composantes qui peuvent affecter le capital santé des travailleurs, quelle que soit la taille de l’entreprise, son secteur d’activité ou le poste occupé par les salariés. Ils occasionnant stress, dépression, arrêt de travail et même burn out.
Pour prévenir les RPS, une démarche de prévention collective est à privilégier. Elle sera centrée sur le travail et son organisation. Cette démarche s’intéresse aux principaux facteurs de risques connus, recensés par l’INRS sur la base des travaux d’un collège d’experts internationaux. Ils sont au nombre de six :
- Intensité et temps de travail: on retrouve la surcharge professionnelle, le travail en horaire atypique, l’existence d’objectifs irréalistes ou flous, les longues journées de travail ou encore l’imprévisibilité des horaires de travail.
- Exigences émotionnelles: elles concernent les interactions avec autrui comme la gestion des émotions des clients ou des collègues, ainsi que l’exigence de devoir cacher ses émotions. Ce facteur touche essentiellement les métiers de service où le contact avec le public est constant et pour lesquels il faut afficher constamment une attitude positive.
- Faible autonomie au travail: elle découle d’un rythme de travail imposé, de faibles marges de manœuvre pour faire son travail ou de l’impossibilité de prendre part aux décisions… Elle peut engendrer du stress, de la frustration et une faible satisfaction au travail.
- Rapports sociaux au travail dégradés: on retrouve les conflits interpersonnels avec la hiérarchie ou les collègues, le manque de soutien social, les discriminations, le harcèlement moral.
- Conflits de valeur: on y retrouve les divergences éthiques, l’impossibilité de faire un travail de qualité, l’incohérence entre ses valeurs et celles de l’entreprise, le manque de fierté de son travail, ou encore l’obligation de faire la promotion d’une technique que l’on juge inefficace.
- Insécurité de la situation de travail :Elle peut engendrer du stress, de l’anxiété ou encore des troubles du sommeil. Elle regroupe par exemple la peur de perdre son emploi, la peur de l’avenir lors d’une restructuration, les menaces de licenciement, le non maintien du salaire, un contrat de travail précaire…
De multiples solutions de prévention des risques psychosociaux existent pour agir sur ces facteurs, avant que vos salariés n’en souffrent. Elles sont propres à chaque entreprise car la répartition de ces facteurs est très différente d’une entreprise à une autre.
Nous vous proposons différentes formations sur la thématique de la prévention des RPS, allant de la sensibilisation des salariés et des managers jusqu’à la gestion du stress et des conflits.
Bibliographie :
INRS et rapport Bodier et Gollac, 2011.